L’information géographique - ou géo-spatiale - sous forme numérique est devenue depuis plusieurs années une ressource indispensable en matière de recherche et d’enseignement au sein des universités : images satellite, fonds de plans numériques de précision, levés 2D et 3D à grande échelle (photogrammétriques, lasergrammétriques, topographiques…), géo-référence directe (par ex. GPS) ou indirecte de données de terrain, etc. Pour s’en convaincre, il suffit de compter le nombre de départements qui se sont dotés de systèmes d’information géographique ou le nombre de formations qui ont vu le jour depuis 15 ans en Europe. Cet état de fait a précédé de peu le développement spectaculaire d’outils de communication (Google Maps et Google Earth, Géoportail de la Wallonie, Géoportail, etc.) et la publication de normes traduites par la Directive INSPIRE qui s’impose désormais à tous les états membres de l’Union Européenne.
La plateforme GITAN a été mise en place pour répondre aux défis techniques que posent la gestion et l’exploitation de ces données particulières, et aux coûts élevés liés aux matériels et logiciels afférents et pour favoriser le développement au sein de notre institution d’un modèle de coopération en réseau pour l’administration et la diffusion en ligne de l’information géographique. L’approche de coopération en réseau est basée sur différents principes.
• Les données géographiques doivent être recueillies auprès des producteurs responsables de celles-ci, pour l’essentiel des agences publiques internationales, fédérales et régionales ;
• L’interopérabilité, l’intégration et la réutilisation des données doivent être favorisé ;
• Le travail en réseau et communautariser les outils d’exploitation, tant scientifiques que didactiques, de l’information géographique.
Cette coopération en réseau apporte une amélioration considérable des services offerts aux chercheurs et aux étudiants par la mise en place de :
• un point de contact unique pour l’ULg vis-à-vis des fournisseurs institutionnels de données géographiques, responsable de l’acquisition, la mise à jour et l’intégration des données, ainsi que la gestion des droits d’utilisation ;
• une infrastructure logistique reposant sur un entrepôt de données et plusieurs bases de données spatiales normalisées, tant vectorielles qu’images ;
• l’installation et le développement d’outils libres d’administration de données et de traitements favorisant leur diffusion et leur utilisation (géodésie, cartographie, etc.) ;
• des salles de cours et de travaux pratiques équipées de postes de travail en nombre suffisant et régulièrement tenus à jour, capable d’accueillir et de traiter les données géographiques disponibles en réseau ;
• une renégociation des licences actuelles d’utilisation des logiciels commerciaux, au profit d’un nombre limité de licences conformes aux outils d’exploitation modernes (serveurs virtuel par exemple).
